Fermeture des Archives départementales les 8, 9, 10 et 20 mai.

Ciné d'époque - Une expérience hors du commun au cinéma Jean Eustache de Pessac

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Affiche du film La Sultane de l'amour.

Dans le cadre de l'exposition « Ils y viennent tous... au cinéma ! », les Archives départementales de la Gironde ont proposé une projection « hors les murs » au cinéma Jean Eustache de Pessac. Pour cette séance, il s'agissait de plonger dans le ciné-spectacle d’il y a plus de 100 ans, une séance conçue grâce aux travaux menés par l’équipe universitaire CINÉ08-19 avec la participation de l’Ensemble Duruflé.

Caractérisée par son hybridité, cette séance a été construite à partir de programmes de cinéma d’époque conservés dans les archives de différentes institutions patrimoniales (Cinémathèque françaiseBibliothèque historique de la Ville de ParisBNF, etc.). Les films, projetés dans des copies numériques et restaurées, proviennent du CNC, de la cinémathèque Gaumont et de l’ECPAD. S’y mêlent défilé de mode, actualités, film dramatique, bande comique, phonoscène. À l’instar des séances des années dix, les films sont accompagnés au piano par des musiques classiques d’époque ou des improvisations. Attractions, chansons et airs d’opéra complètent le programme, le tout présenté par un bonimenteur.

Au programme :

  • un florilège de courts métrages muets variés, accompagnés par un bonimenteur et des musiciens
  • une performance par la compagnie La Main s’affaire
  • la projection de La Sultane de l’amour de Charles Burguet et René Le Somptier (1919, 1h10) dans une nouvelle restauration menée par le CNC. Au lendemain de l’armistice, le 11 novembre 1918, une nouvelle génération de cinéastes audacieux voit le jour. Simultanément, deux producteurs indépendants très entreprenants, Serge Sandberg et Louis Nalpas, font leur apparition à côté de Pathé, Gaumont, Éclair, Éclipse et Le Film d’Art, qui ont diminué ou modifié leur activité. Ils donnent un nouvel élan à la production cinématographique nationale en décidant de privilégier désormais la qualité à la quantité de films tournés et sont à l’origine de la fondation, à Nice, des Studios de la Victorine (Ciné-Studio). Leur première réalisation ambitieuse, qui sort sous la marque Films Louis Nalpas, La Sultane de l’amour (1919), de René Le Somptier et Charles Burguet, une oeuvre orientaliste très stylée, offre un somptueux exemple du renouveau du cinéma français. S’inspirant des méthodes américaines, Sandberg et Nalpas cherchent à concilier les exigences artistiques et techniques de la production moderne et les nécessités industrielles et commerciales.