Charte d'Amauvin, abbé de La Sauve, lequel, en considération des services rendus par Michel d'Uncastillo aux prieurés d'Aragon, accorde à Barthélémy, fils dud. Michel et condonat au prieuré d'Uncastillo, une portion à prendre dans l'église d'Uncastillo ; le prieur d'Ejea devra réunir les frères et moines de l'Aragon et avec leur assentiment remettra à Barthélémy sa portion. Dans la seconde partie de l'acte, Pierre Garsia, prieur d'Ejea, déclare avoir rempli ces instructions, avec l'assentiment de Guillaume Raimond, commandeur d'Alcala, Pierre-Bernard, prieur de Saint-Étienne, Cerebrun, prieur de Rosta, et Jean de Logran, commandeur d'Argilalée (octobre 1207). - Charte [suspecte] par laquelle Pierre Garsia, prieur d'Ejea, sur l'ordre de Pierre, abbé de La Sauve, à lui porté par Gombaud, grand prieur, donne à Barthélémy, sous-diacre, fils de Michel d'Uncastillo, une portion dans l'église d'Ejea ; la charte porte, apposés par Pierre Garsia, le signumde l'abbé (croix pattée et fichée) et celui de l'abbaye ; témoins : Aznar, abbé d'Oliva ; Guillaume Garsia, prieur de Sainte-Christine ; Guillaume Raimond et Jean de Logran, commandeurs d'Alcala et d'Argilalée (mai 1210). - Convention avec Jean de Logran, chevalier, à qui le temporel d'Ejea est concédé à vie : il entretiendra des moines, des convers et des converses, hébergera pendant trois jours les religieux de Saint-Benoit de passage à Ejea, paiera 130 morabotins ou « aureos » par an, etc. ; il donne des cautions à Élie, prieur d'Ejea, représentant de l'abbé (septembre 1240). - Approbation du bail du prieuré d'Ejea consenti au profit de Michel Ximenès d'Ayerbe, archidiacre (22 mai 1279). - Attestation de Pierre Logran de Menetas, chevalier, qui a reçu en dépôt trois chartes et les gardera « ata que la abbadia de Exea sea cobrada con sus pertinent[i]as de Per (?) de Montagut » (25 septembre 1288). - [Cession de créance ?] par « fray Johan de Doay, prior de la abadia de Exea » (15 novembre 1817). - Accord intervenu, à la demande des habitants, sur le procès intenté au prieur Jean « de Doay » par les bénéficiers, qui demandent qu'on augmente leurs portions, à cause du renchérissement de la vie, « propter ajigmentum monete de novo cudita (sic)in regno Aragonie » (12 juin 1318). - Reçu par l'abbé de La Sauve de 120 florins d'Aragon, pour trois annuités de la pension payée par Jacques de La Cavalaria, en raison du prieuré d'Ejea (16 mars 1452, n. s.). - Ordre de convoquer les prieurs d'Ejea et de Rosta, qui négligent de se rendre aux chapitres (23 mai 1455). - Lettre à Jean Bergonh, prieur Du Casteret, touchant les difficultés qu'éprouve l'abbé à recouvrer la pension due par le prieur d'Ejea (10 juin 1455). - Lettre de Jacques de La Cavalleria : il est prieur depuis 33 ans et n'a pas assisté aux chapitres ; il doit 35 florins de rente, payables à raison de 4 francs pour 5 florins, suivant décision rendue à Avignon par des cardinaux et à lui envoyée par l'abbé Gérard (14 novembre 1465). - Reçu au prieuré d'Ejea de 56 francs d'or, du coin de France, valant chacun 30 s. tournois, pour deux termes de la rente due en raison dud. prieuré (8 septembre 1471). - Quittance à Jacques de La Cavalleria de 80 florins d'Aragon valant 35 « florins de cramba de Pape, de bon aur et de bon pes, comptant los sincq florins de cramba de Papa per quatre franxs d'aur de France » ; serment prêté par l'abbé ; « frappat de sa main dextre nude sus l'estomac ». (8 septembre 1471). - Attestation notariée de l'usagé où est Jacques de La Cavalleria, prieur d'Ejea, de payer à La Sauve 35 florins, à raison de 4 francs de France par 5 florins (4 décembre 1474). - Lettre signée « de La Caussada », rendant compte d'un voyage en Espagne pour régler la question de la rente due par le prieur d'Ejea : « Los ey mostrat II fr. a pe ; no los bolen conoysse, mes disen que no y a franc en Fransa, mes I qui bau XIII soutz et IIII jaques..... ; etz disen que lo franc de Fransa no bau mes IIIIxxarditz ; jo los ey mostrat la estima deus florinx que vos me abetz balhat, etz no bolen entendre » ([1476]). - Testament de Jacques de La Cavalleria, prieur d'Ejea (7 octobre 1478). - Collation par Benoît de Guiton, « decretorum doctor, actum regens aime Universitatis Burdegale ac conservator previlegiorum per Sanctam Sedem Apostolicam eidem Universitati concessorum », abbé de La Sauve, à Arnaud de La Caussade, religieux dud. monastère, du prieuré d'Ejea, vacant par le décès de Jacques de La Cavalleria (9 août 1479). - Ordre de l'official de Saragosse de convoquer des exécuteurs testamentaires de feu Jacques de La Cavalleria (7 septembre 1479). - Lettre au prieur qui a obtenu le bénéfice en commende le 28 juillet 1479, en remplacement de Jacques de La Cavalaria, pour lui rappeler ses obligations envers l'abbaye de La Sauve (minute (?) ; octobre 1483). - Renseignements sur la valeur des monnaies, pour le paiement des rentes dues par les prieurés d'Espagne : le florin d'Avignon a valu 24 sous au maximum, et il ne les vaut pas actuellement ; le franc de France vaut 24 doubles du Roi ; le franc d'or est dit à pied ou à cheval, il vaut un réal d'or, et on ignore quand il a été fabriqué. Le prieur d'Ejea doit 35 florins d'or, soit 28 francs de France, pour lesquels il paye 42 florins d'Aragon, comme l'a déclaré Jacques de La Cavalleria ; les 35 florins sont des florins du Pape « que nos apperam ducatz » et valent 28 francs à pied d'or : lesd. 35 « florins de cambra de Papa, que son ducatz », valent 81 francs bordelais 40 liards (1488). - Mandement de l'abbé d'avoir à faire payer par le prieur d'Ejea les arrérages échus de la rente de 35 florins d'or, du coin d'Aragon (8 juin 1489). - Mémoire tendant à prouver que les restes de Jacques de La Cabalaria, prieur d'Ejea, doivent être exhumés de l'église de Saint-Sauveur et transférés dans l'église du prieuré (XVesiècle). - « Memorialia pro domino Johanne Seguin, presbytero, super facto prioratus de Exea », après la mort de Jacques de La Cavalaria (XVesiècle).